Retour du tournoi de Lignano, en Italie
Sylvain Noël participait ce dernier week-end au tournoi de Lignano, en Italie.
Comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, laissons-le narrer par le menu ses exploits transalpins.
« C’était un tournoi relevé avec beaucoup de participants dans ma catégorie de handicap (40 joueurs).
Dans ma poule, en simple, il y a un Coréen (n° 16 mondial), un Roumain (n° 55 mondial) et un Canadien (n° 80 mondial). Je suis, quant à moi, n° 25 mondial. Je commence par affronter le Canadien : un match sans trop de difficultés, le joueur ne comprenant pas beaucoup les effets au service. J’enchaîne avec le numéro 1 de la poule, le Sud-Coréen, qui a un style de jeu semblable au mien ; ça donne un match très serré de bout en bout et très verrouillé sur la diagonale revers, qui tourne finalement à mon avantage au 5e set, ce qui m’offre une belle perf et une possible 1re place à la sortie des poules. Pour sortir 1er, je dois battre le joueur roumain qui possède un jeu assez atypique. Je me sors à la belle d’un match compliqué où chaque set fut, tour à tour, à sens unique.
En 8e de finale, je tombe sur un joueur thaïlandais qui se situe juste derrière moi au classement mondial. Un match à ne pas perdre, là non plus ! Bien que gêné par le jeu de cet adversaire qui utilise deux softs, je m’impose une nouvelle fois à la belle, après avoir été mené 2 sets à 1.
En 1/4 de finale, j’affronte un joueur allemand, numéro 9 mondial. Un jeu plus conventionnel avec deux backsides. Après un début de set un peu laborieux, j’arrive à renverser la vapeur pour remporter le premier set. Dans le 2e set, le joueur allemand se reprend et mes zones de jeu sont moins bonnes, ce qui lui permet de revenir à 1-1. Dans les 3e et 4e sets, je fais la course en tête avec des zones de jeu meilleures et je ne laisse pas mon adversaire revenir dans la partie. Victoire 3-1 pour moi, avec une belle perf à la clé.
En demi-finale, il m’est proposé un morceau de choix : un autre Allemand, le numéro 2 mondial. Sur cette partie, la marche est trop haute. J’essaie de trouver des solutions pour gêner mon adversaire mais en vain. Je m’incline en demi-finale et finis donc 3e ex aequo.
Pour la compétition par équipes, je suis associé à Stéphane Gil-Martins, comme en Espagne. Nous remportons facilement 2-0 notre première rencontre face à un duo italo-croate. Puis, comme nous sommes la dernière tête de série, nous écopons d’une équipe 2e de poule, solide et expérimentée, mais que nous avions battue au tournoi d’Espagne : les Autrichiens. Malheureusement, ce coup-ci, nous n’arrivons pas à imposer notre jeu dans le double et nous sommes en difficulté sur l’un des deux joueurs. Nous perdons le double logiquement. Sur le simple qui suit, c’est mon partenaire qui joue contre le numéro 1 adverse, un adversaire qu’il avait dominé trois fois d’affilée. Cette composition me semblait idéale mais il ne réussira pas à enchaîner une 4e victoire consécutive. La 1re place de poule nous échappe et nous ferme le tableau. En effet, en 8e de finale, nous tombons sur la paire coréenne, au sein de laquelle figure le joueur que j’avais battu en simple. Leur double est bien mieux rodé que le nôtre et, malgré un match accroché, nous nous inclinons 3-1. Après le double, j’affronte à nouveau le Coréen 16e mondial. Là encore, ça sera un match accroché, mais mon jeu est trop stéréotypé et parfois trop timide. Cette fois, n’usant pas assez mon adversaire sur le plan physique, je suis battu 3-1 assez logiquement et j’en ressors frustré. Nous échouons donc à ce stade de la compétition.
Je réalise un excellent tournoi en simple. En partant 13e, je finis dans le dernier carré. Souvent malmené, je n’ai pas lâché et j’ai continuellement recherché des solutions. En revanche, par équipes, il manquait un peu d’énergie et de ressources mentales pour trouver des solutions face aux adversaires. »
Sylvain Noël